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Auteur Sujet: Mauvaise humeur, stratégie thérapeutique - Maladie, diagnostic & prise en charge  (Lu 5141 fois)

alex

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Mauvaise humeur, stratégie thérapeutique - Maladie, diagnostic & prise en charge
« le: mercredi 01 avril 2015, 10:34 »
le: mercredi 01 avril 2015, 10:34

La maladie
Disposition (normalement momentanée) à la tristesse, la colère ou l'irritation, la mauvaise humeur peut être ressentie davantage par l'entourage (familial ou professionnel) que par le patient lui-même.

Physiopathologie
L'humeur est une sécrétion de l'esprit. Elle peut être sombre (mélancolie), aqueuse ou biliaire (atrabilaire). De cause multifactorielle, la mauvaise humeur peut être associée à des situations allergéniques pouvant être retrouvées dans la plupart des cas. Des formes résistantes pourraient être génétiques ou hormonales.

Epidémiologie
Endémique en France depuis plusieurs années, la mauvaise humeur atteindrait 95 % de la population adulte, sans que l'on sache (à ce jour) pourquoi certains sont épargnés. Jusqu'à présent, aucun vaccin n'a fait la preuve de son efficacité.

Complications
La mauvaise humeur peut avoir des répercussions physiques (douleurs abdominales, rides marquées, mauvaise haleine, etc.) et psychiques défavorables pour le patient comme pour son entourage. La mauvaise humeur altère souvent la Qualité de Vie (QdV) des accompagnants. Les formes aiguës peuvent mener à un état de mal avec risque de violence physique (pour le patient comme pour l'entourage).



Diagonostic
  • Le diagnostic de mauvaise humeur est difficile. Il importe d'éliminer d'autres pathologies (colère, avarice, misanthropie, etc.).
  • Différents symptômes peuvent être observés : soupirs, faciès froncé, mâchoires serrées, posture raide, ton froid, grognements, etc.
  • L'autodiagnostic est très rare. Pour certains auteurs, il serait prédictif d'une évolution favorable (brièveté probable de la crise, moindre risque de récidive).
  • Le plus souvent le diagnostic est posé par un tiers. L'annonce de ce diagnostic est un moment délicat, car elle risque de provoquer un épisode aigu, voire une contagion de l'entourage.


Quels patients traiter ?
  • Tous les patients devraient bénéficier d'une prise en charge. En pratique, seuls les patients évalués comme curables (forme aiguë) seront traités (le rapport bénéfice/risque étant jugé défavorable pour les formes cycliques et persistantes).
  • Les patients humouro-compétents motivés peuvent être traités par les généralistes ; les humouro-incompétents seront adressés à des spécialistes.


Objectifs de la prise en charge
  • Résolution des crises aiguës (si elle est possible).
  • Prévention du passage aux formes cyclique et persistante, voire à l'état de mal.
  • Réduction du risque de contagion.


Prise en charge



1 : Recherche et éviction des causes physiques
Vêtements trop serrés (col, chaussures, ceinture, etc.) ; douleurs lancinantes (dentaires, gastriques, etc., avec fréquemment angoisse associée) ; faim ; nausée ou dégoût (alimentaires, mal des transports, proximité d'un être ressenti comme hostile, etc.).

2 : Recherche et éviction des causes psychologiques
Frustration (sexuelle, financière, alimentaire pour cause de régime, par exemple) ; vexation réelle ou pas (éliminer un diagnostic de paranoïa) ; inquiétudes (soucis professionnels, ado rebelle, résultats d'examen, acceptation de dossier quel qu'il soit, amours incertaines, etc.).

3 : Test diagnostique
La plongée du patient dans une situation associant bruit continu, absence de respect de l'espace individuel, expositions multiples, éclairage variable, écrans, déclenche une angoisse menant à la mauvaise humeur. Le test dit " Open Space " est validé. Un patient sujet à la mauvaise humeur subit une poussée aiguë en moins de 60 minutes. Le sujet résistant ne présente les premiers symptômes qu'à partir de la 3e heure.

4 : Facilitation d'une poussée aiguë
C'est le traitement de 1re intention d'une mauvaise humeur persistante (Grade A). Il est possible de conseiller au patient de crier, voire de hurler, en association éventuellement à un comportement clastique (Grade C) : bris de vaisselle, notamment en situation conjugale (AE).

5 : Traitement non médicamenteux
Rire, pratiques affectives et sexuelles, à adapter au contexte et aux aidants présents au moment de la crise.
Certains patients peuvent bénéficier d'activités compulsives (lecture du Canard enchaîné, des avis de la commission de la transparence, de VidalRecos). Les accros de l'ordinateur portable souvent entraînés à de curieux mouvements de reptation sur le sol des salles de réunion, et à des recherches réitérées du " mot de passe ", peuvent trouver dans cette activité une sédation passagère.
L'ergothérapie comporte le travail des arbres (coupe, réorganisation des branches, etc.). Cette activité est sans fin.

6 : Traitement médicamenteux
Thymoanaleptiques et thymoleptiques peuvent être prescrits, en évitant les associations (absence d'études documentées) qui pourraient être à l'origine d'effets indésirables accrus.


Cas particuliers

Humeur massacrante
  • L'humeur massacrante est une forme clastique de l'état de mal. Le patient se retourne contre son entourage et devient agressif. Il peut avoir des paroles blessantes ou des gestes violents.
  • Le traitement, qui comporte l'éviction des armes, des tronçonneuses, des jeux vidéos et des pensées malsaines, est décevant.

Humeur aqeuse
  • C'est une tendance des patients atteints de mauvaise humeur à rôder près des plans d'eau, à s'asseoir sur le bord des fleuves, à s'arrêter sur les ponts pour regarder la fuite des flots en soupirant. Il existe une forme avec hypersécrétion lacrymale.
  • Un voyage touristique en région désertique peut être bénéfique.

Humeur vagabonde

La mauvaise humeur peut conduire à la fuite et au rejet de la société. Il faut toujours conseiller aux patients de garder au fond de leur sac un objet permettant le lien avec la civilisation perdue. Il est à noter que Rimbaud et Kérouac n'avaient pas de "VidalRecos" dans leur bagage...

Humeur vitrée

Forme particulièrement grave de la mauvaise humeur. Le patient a l'impression que le monde est limité et bloqué par des murs ou un plafond de verre. Toute progression devient impossible. Eugène Ionesco devait écrire une pièce sur ce thème, mais la force théâtrale de la situation l'a conduit à une profonde dépression.


Suivi et adaptation du traitement
  • Le suivi du traitement est particulièrement difficile, tout comme son adaptation. Le médecin, qui doit être proche du patient pour noter avec soin l'évolution des troubles de l'humeur, peut devenir sa première victime. Il doit dans tous les cas assumer les difficultés relationnelles propres à la mauvaise humeur.
  • Ce trouble du contre-transfert a été étudié par Sigmund Freud qui en a suggéré l'origine microbienne dans sa célébre Étude sur Listérie.



Traitements

Médicaments cités dans les références

> Thymoanaleptiques

Parmi les thymoanaleptiques ou stimulants de l'humeur, le champagne est considéré comme le plus efficace (Grade B). Les génériques (mousseux et vins pétillants) ont parfois été considérés comme moins actifs et entraînant davantage d'effets indésirables. Boissons pétillantes (eau à bulles, soda, etc.) et boissons chaudes type café, chocolat (en association avec la crème fouettée ou en monothérapie), capuccinoAE sont proposés en 2e intention.

champagne

pétillant

café

autres boissons chaudes


Ruban rouge
Etiquette bleue
Bouteille ventrue
Etiquette orange
"C'est fou !"
Italienne
Limonade
Mère grand
What else
Ami du petit déjeuner
Café liégeois
Capuccino
Chocolat
Thé à la menthe



> Thymoleptiques

Les thymoleptiques ou sédatifs de l'humeur comprennent : rhum, alcool de prune, chartreuse et certaines vodkas. L'armagnac et le calvados font partie de cette classe. Aucune étude ne permet d'évaluer l'intérêt respectif de ces traitements. L'association est mal étudiée, avec une probable majoration des effets indésirables (sécheresse buccale, troubles digestifs, troubles du comportement). La commission de la transparence étudie de manière pratique ces médicaments depuis plusieurs années sans avoir encore publié ses conclusions.

normal

bizarre


Alcool de poire
Alcool de prune
Armagnac
Calvados
Chartreuse
Rhum
Vodka
Jeconnaissaisunepolonaisequienprenaitaupetit-déjeuner
Y'adelapommemaisy'apasqueça



Thymodysleptiques

Les thymodysleptiques : chocolat en quantité importante (plus de 15 g/kg), apportant du tryptophane, pâtisserie (plus de 20 g/kg), ainsi que charcuterie, tabac ou herbes diverses peuvent entraîner une modification de l'humeur, parfois une dépersonnalisation, mais souvent accompagnées de nausées, céphalées et dyspepsie sévère.

posologie : Pour le chocolat, la posologie adulte est de plus de 15 g/kg par jour, en privilégiant les compositions "noires". La posologie pédiatrique est de 20 g/kg par jour, en privilégiant les compositions "au lait".
posologie : La posologie des pâtisseries est de plus de 20 g/kg par jour. Les formes à libération prolongées type Baba au rhum sont à réserver à l'adulte.

chocolat

charcuterie

herbe

pâtisserie

tabac


Traitements non médicamenteux cités dans les références

- Pratiques affectueuses et sexuelles.
L'importance de pratiques affectives (tendresses, câlineries, gestes doux) et d'un exercice sexuel régulier et satisfaisant (Grade A) est primordial dans la prise en charge de la mauvaise humeur. Le traitement devra être adapté aux goûts du patient et à ses capacités physiques.
- Rire
  • Patients humouro-compétents : tenter la dérision à la dose d'abord la plus faible possible, avec augmentation par palier si la crise évolue favorablement, si possible jusqu'au fou rire (préférer les formes à libération prolongée).
  • Patients non humouro-compétents : la dérision est alors formellement contre-indiquée. Le rire peut cependant être administré par voie indirecte (à un sujet-contact non atteint, ou à un sujet sain disponible, informé ou non de la pathologie) sous forme de blague, comique de situation ou gag grotesque (la méthode dite " tarte à la crème ", quoi qu'ancienne, semble toujours donner de bons résultats). Le traitement agit alors par " effet rebond ".
- Lobotomie
Seul traitement chirurgical reconnu efficace dans la mauvaise humeur aux stades avancés. Elle n'est hélas plus guère utilisée.

Traitements non médicamenteux non cités dans les références

- Nourriture diététique bio
L'efficacité d'une thérapie à base de nourriture diététique bio n'a pas été démontrée dans la prise en charge de la mauvaise humeur. Un effet aggravant aurait été rapporté dans certaines études.


Références & sources

" La Théorie des humeurs ", Hippocrate de Cos (460 à 370 avant J.-C.), à lire de préférence dans l'édition originale.

" Open Space ", sous la direction d'Isabelle Roguet, coll. VIDAL, Ed. Camille Desmoulins, 2009-2014.



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Mauvaise humeur, stratégie thérapeutique - Maladie, diagnostic & prise en charge
« Réponse #1 le: mercredi 01 avril 2015, 12:12 »
le: mercredi 01 avril 2015, 12:12

  :ih: Çà m'aura au moins permis de sourire ton Fake ...  :hc:
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Levez la tête, je suis là tout en haut.. Je vous salue depuis le phare.

alex

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« Réponse #2 le: mercredi 01 avril 2015, 12:29 »
le: mercredi 01 avril 2015, 12:29

Mon fake ?! :o

Ah non, non, non !
C'est la stratégie médicale du 1er avril. O:-)

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