Toutes nos félicitations à l'état de l'Oklahoma !
En voulant expérimenter une nouvelle méthode d'injection létale à l'aide de produits différents, ils ont réussi à faire agoniser un condamné pendant 43 minutes avant qu'il ne meure !
Une lapidation aurait duré moins longtemps...
Quelques minutes après le début de l’injection du cocktail létal qui n’avait jamais été testé, le directeur des prisons de cet Etat du sud, Robert Patton, a ordonné l’arrêt de l’exécution de Clayton Lockett, qui a cependant été déclaré décédé une quarantaine de minutes plus tard d’une "crise cardiaque foudroyante", a indiqué à l’AFP Jerry Massie, porte-parole des prisons. Il avait constaté un "échec de l’intraveineuse" posée sur le détenu et conclu que les "médicaments n’entraient pas dans le système" veineux.
Mais Clayton Locket est mort d’une "crise cardiaque foudroyante" à 19h06 locales, soit 43 minutes après le début de l’injection et alors que les trois médicaments prévus par la procédure avaient été injectés, a ajouté le porte-parole. Quelques minutes après l’injection, le prisonnier a sombré dans un état de souffrance, très agité, le corps tremblant, soulevant les épaules de la table d’exécution et prononçant des grognements et des mots incompréhensibles, selon la presse locale, partiellement confirmée par Jerry Massie. Le directeur a immédiatement décrété le report de 14 jours de l’exécution du deuxième condamné, Charles Warner, qui était prévue à 20 heures locales, a-t-il précisé.
L’Oklahoma avait programmé les deux exécutions mardi soir, en dépit des appels répétés des deux condamnés qui réclamaient des informations sur le nouveau protocole d’injection létale mis en place par les autorités pénitentiaires. La nouvelle procédure de l’Oklahoma, qui n’avait jusqu’ici jamais été testée, prévoit l’injection d’un cocktail de trois produits, un sédatif, un anesthésiant et du chlorure de potassium à dose létale.
"Nous devons obtenir des réponses complètes sur ce qui a mal tourné. Il doit y avoir une enquête indépendante menée par une tierce partie, et non par les autorités pénitentiaires", a exhorté Madeline Cohen, dans un communiqué publié immédiatement après l’exécution. "Nous devons aussi obtenir une autopsie par un praticien indépendant et une transparence totale sur les conclusions", a ajouté l’avocate. En outre, "l’Etat doit dévoiler toutes les informations sur les médicaments, y compris leur degré de pureté, leur efficacité, leur origine et les résultats de tous les tests", a encore fustigé Madeline Cohen, estimant qu'"aucune exécution ne peut être autorisée en Oklahoma, tant qu’on n’en saura pas plus sur l’expérience ratée de l’exécution de ce soir".
Sources AFP & Libération.
NB :
Il est peut-être bon de préciser que les USA doivent faire face à une pénurie des produits utilisés pour les exécutions.
En effet, l'Europe ne livre plus de produits pharmaceutiques aux USA si ceux ci sont destinés à exécuter une personne.