Refusons la légalisation de la surveillance de masse
La France pourrait bientôt légaliser la surveillance de masse de nos communications, en France comme à l'étranger : Des pans entiers de la population mondiale seraient surveillés sur des motifs vastes et flous, sans contrôle ni voie de recours effectifs pour les victimes : un danger pour les libertés de millions de citoyens. Le 1er octobre, l'Assemblée nationale a adopté, quasiment sans débat et dans un hémicycle presque vide, une proposition de loi sur la surveillance des communications internationales. Celle-ci doit maintenant être rapidement débattue au Sénat.
Nous devons absolument demander à nos sénateurs qu'ils refusent cette régression majeure et garantissent nos droits.
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Le 25 juillet dernier, la loi sur le renseignement légalisait la surveillance de nombreux pans de la société française par les services de renseignement, sous prétexte de lutte anti-terroriste.
La loi sur la surveillance des communications internationales donnera désormais carte blanche à nos services de renseignement pour espionner en masse, pour des motifs aussi flous que, par exemple, la défense et la promotion des intérêts majeurs de politique étrangère, ou des intérêts économiques et industriels.
Les développements technologiques ont servi de moyens, la lutte anti-terroriste de prétexte, à la mise en place de systèmes de surveillance d'une puissance inégalée dans l'histoire. Mais la surveillance de masse a servi d'autres buts moins avouables : espionnage économique, diplomatique, de journalistes, de défenseurs des droits humains, de mouvements sociaux contestataires...