RUSSIE : LES BUREAUX D’AMNESTY INTERNATIONAL SOUS SCELLÉS En arrivant sur leur lieu de travail, mercredi 2 novembre au matin, les membres du personnel du bureau d'Amnesty International de Moscou ont découvert avec surprise que le bureau avait été placé sous scellés. Les autorités municipales ont laissé un avis en interdisant l’entrée.En arrivant sur leur lieu de travail, mercredi 2 novembre au matin, les membres du personnel de notre bureau de Moscou ont découvert avec surprise que le bureau avait été placé sous scellés. Les autorités municipales ont laissé un avis en interdisant l’entrée.
Les employés d’Amnesty International ont tenté de téléphoner aux autorités municipales en utilisant le numéro indiqué pour essayer de remédier à la situation, mais personne n’a répondu. Ils cherchent actuellement à obtenir une entrevue avec des représentants de la municipalité.
Si les autorités persistent à refuser de résoudre ce problème, cela va ressembler de plus en plus à une obstruction délibérée à l'encontre de notre travail de défense des droits humains en Russie. Il est de plus en plus difficile de ne pas envisager cet incident dans le contexte d'une large répression de la société civile dans le pays.
UN CLIMAT DÉLÉTÈRE
Amnesty ignore ce qui a poussé les autorités de Moscou à empêcher son personnel d’accéder à leurs locaux. Il s’agit là d’une très mauvaise surprise pour laquelle ils n'ont reçu aucun avertissement préalable. Des informations communiquées par les autorités municipales laissent entendre que l'organisation n'aurait pas payé le loyer. Mais Amnesty dispose des documents prouvant que le loyer a été réglé dûment, jusqu'au mois d'octobre inclus. Étant donné le climat dans lequel opère actuellement la société civile en Russie, il existe de nombreuses explications plausibles à cette situation, mais il est trop tôt pour tirer la moindre conclusion. Amnesty s'emploie à résoudre le problème aussi rapidement que possible. Ils vont continuer à tenter de comprendre ce qu'il s'est passé et essayer de résoudre ce problème avec les autorités concernées afin de continuer leur activité cruciale et légitime. Le silence des autorités de Moscou ne facilite pas les choses.
Depuis maintenant plus de 3 ans en Russie, les ONG, dont Amnesty International, sont victimes de harcèlements et "tracasseries" administratives visant à entraver leur bon fonctionnement. L'obligation pour ces ONG de se déclarer comme "
Agent de l'étranger" est une de ces "tracasseries".
Certaines de ces ONG ont été fermées sans véritables raisons. Amnesty n'est pas en reste et à déjà subit la Russie par le passé.
A l'époque, j'en avais déjà parlé ici même.
Il est important de surveiller l'évolution de la situation !La disparition des ONG oeuvrant pour les droits humains ne serait pas bon signe du tout pour le peuple russe qui paye déjà cher les "facéties" de son dictateur, Vladimir Poutine...