La peine capitale.
Son histoire est aussi longue que douloureuse. Tant pour les exécutés que pour les bourreaux.
En France, la dernière exécution aura lieu à Marseille, à la prison des Baumettes.
Une jeune homme fraichement débarqué sur le port quelques temps avant en sera victime.
Il s'appelait Hamida Djandoubi.
Il sera exécuté le 10 septembre 1977. Ce fut la dernière exécution sur le sol français.
Ses actes étaient inexcusables, mais méritait-il de perdre la vie au nom de la justice ?
Le climat de l'époque ne se prêtait guère à une décision de justice pour la peine capitale.
Vie ôtée par l'état, de façon préméditée et froide.
Celui qui était exécuté était banni de vie et de mort.
La présence d'un "carré des suppliciés" dans les cimetières des villes exécutrices témoignait de ce ban.
Par chance, Me Robert Badinter, sous la présidence de François Mitterrand, mettra un terme à la peine capitale le 18 septembre 1981 en faisant voter l'abolition à l'assemblée nationale.