La saga Burkini continue surtout pour le FN et la Corse.
Plusieurs maires du sud-est de la France, dont ceux de Nice et Fréjus, ont annoncé vendredi soir maintenir leurs arrêtés anti-burkini, malgré une décision de justice suspendant une décision similaire dans une commune voisine. Cette décision de justice permet de contester les autres arrêtés mais ne les annule toutefois pas pour autant.
La mairie de Nice "va continuer à verbaliser" les femmes portant cette tenue de bain couvrante, tant que son arrêté n'est pas invalidé, a-t-elle déclaré. Le maire d'extrême droite de Fréjus, mais également l'édile socialiste de Sisco, sur l'île de Corse, ont affiché la même détermination. Une trentaine de municipalités françaises, ont récemment décidé d'interdire l'accès aux plages publiques "à toute personne n'ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes moeurs et de la laïcité et respectant les règles d'hygiène et de sécurité des baignades". Une formulation qui vise en fait les burkini, ces tenues de bain couvrantes des cheveux aux chevilles, ou le fait de se baigner voilée et habillée comme le font certaines femmes musulmanes.
Cette décision de justice permet de contester les autres arrêtés mais ne les annule toutefois pas pour autant. Le maire d'extrême droite de Fréjus, David Rachline, a donc jugé sa décision "toujours valable". "Aucune procédure n'est en cours contre notre arrêté", a-t-il affirmé. Quant au maire socialiste de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, il maintient aussi son arrêté "anti-burkini", pris au lendemain d'une violente rixe entre des Marocains et des villageois dans sa commune mi-août. "Je ne me sens pas concerné par la décision du Conseil d'Etat", a déclaré le maire: "Mon arrêté n'était pas de la prévention, je l'ai pris pour la sécurité des biens et personnes de ma commune, je risquais d'avoir des morts ! ".